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CHICAGO, Illinois – Logan Stankoven n’a aucun problème avec la patience.

C’est pourquoi il ne se souciait pas outre mesure de devoir faire ses classes dans la Ligue américaine (LAH) en début de saison, alors que les Stars de Dallas avaient déjà beaucoup de profondeur à l’attaque.

Mais il ne se plaindra certainement pas d’avoir été rappelé le 20 février, après 47 matchs à Cedar Park, par le grand club.

« Tu rêves de ce jour, assure Stankoven. C’était bien de recevoir l’appel des Stars et de savoir que j’allais pouvoir disputer un premier match dans la LNH. Je voulais faire bonne impression. »

Une bonne impression si elle en est. Depuis son rappel, Stankoven a obtenu 14 points (six buts, huit aides) en 24 matchs. Il a aidé les Stars à s’assurer du titre de la section Centrale et d’un affrontement contre les Golden Knights de Vegas ou les Kings de Los Angeles au premier tour des séries éliminatoires, qui s’amorcent samedi.

Il a surpassé les attentes depuis son arrivée », avoue le directeur général des Stars, Jim Nill. « Nous avions besoin d’un ailier pour palier l’absence de certains joueurs, et il s’est greffé parfaitement à la formation. Wyatt Johnston et lui ont une belle chimie. Idem avec Jamie Benn. Il a même rajeuni Benn, c’est plaisant de les voir aller! »

Stankoven a fait ses débuts dans la LNH contre les Hurricanes de la Caroline, le 24 février. Il a obtenu ses premiers points (un but, une aide) face aux Islanders de New York deux jours plus tard, alors qu’il soufflait 21 bougies. Son premier match de quatre points (deux buts, deux aides) est survenu contre les Sharks de San Jose, le 5 mars.

NYI@DAL: Stankoven marque son 1er but dans la LNH

Mais c’est l’ensemble du jeu de Stankoven, au-delà des prouesses offensives, qui impressionne ses coéquipiers.

« Il est comme un ratel (honey badger), compare Johnston. Si on ne parle pas de ses habiletés, on parle de son intensité et de sa force lorsqu’il veut récupérer la rondelle. Il gagne beaucoup de batailles à 1-contre-1 et protège bien le disque. 

« On ajoute à cela sa vision du jeu et ses atouts de marqueur… Il a amélioré notre équipe dès son arrivée. »

Stankoven s’est développé au sein du hockey mineur britanno-colombien. Très jeune, il avait déjà un partisan : Connor Bedard, huit ans, qui est éventuellement devenu le coéquipier de Stankoven avec Équipe Canada junior en 2022 et 2023, notamment.

« Il portait aussi le 98 lorsqu’il était plus jeune. Ce n’est pas à cause de lui que j’ai choisi ce numéro – je le portais déjà – mais je me souviens de m’être inspiré de son jeu », raconte Bedard, premier choix au total du repêchage de 2023 par les Blackhawks de Chicago. « Il est un petit joueur (5 pieds 8 pouces, 171 livres), mais je l’ai toujours admiré. 

« C’est bien de voir où il en est aujourd’hui. Je suis heureux pour lui. Les Stars et lui ont de bonne chance de réaliser quelque chose de spécial, je suis donc persuadé qu’il aura beaucoup de plaisir ce printemps. »

Stankoven a évolué avec les Blazers de Kamloops dans la Ligue junior de l’Ouest de 2019 à 2023. Il a connu une éclosion en 2021-22, lorsqu’il a récolté 104 points (45 buts, 59 aides), le troisième plus haut total du circuit. La saison suivante, il a été le meneur du tournoi de la Coupe Memorial avec neuf points (deux buts, sept aides) en quatre rencontres. Les Blazers se sont toutefois inclinés contre les Petes de Peterborough lors d’un duel servant à déterminer quelle équipe allait atteindre la demi-finale au terme du tour préliminaire.

Son entraîneur avec les Blazers, Shaun Clouston, raconte que Stankoven a remporté ou partagé le prix du joueur le plus dédié de l’équipe à chacune des quatre saisons qu’il a passées à Kamloops. Clouston croit qu’on aurait également pu lui décerner, chaque fois, la distinction de joueur le plus amélioré.

« Après sa saison de 18 ans, je me suis demandé : ‘’il est un bon joueur, mais à quel point peut-il s’améliorer? », mentionne Clouston. « Il était si rapide et tenace. Puis, après son année de 19 ans, il était à mes yeux le joueur le plus amélioré de l’équipe, encore une fois. 

« Évidemment, il est un bon joueur, il a une bonne éthique de travail, de la vitesse et un bon tir. Il peut affronter les meilleurs joueurs et se mettre dans les zones payantes. Mais ce qui m’impressionne le plus, c’est qu’il a travaillé très fort pour ça. On peut avoir l’impression que son talent l’a amené jusqu’ici, mais il mérite tout ce qui lui arrive. »

La transition de Stankoven vers la LAH s’est conséquemment bien passée. Au moment de son rappel, il était le meneur du circuit avec 57 points (24 buts, 33 aides) en 47 rencontres.

Mais l’adaptation hors glace s’est voulue plus difficile. Il n’avait, après tout, jamais vécu seul auparavant. Il a dû se trouver un logement et apprendre à cuisiner, entre autres.

« J’étais désorganisé au début, mais maintenant, tout est sous contrôle », assure-t-il.

Sur la glace, il a dû apprendre à jouer contre des hommes.

« J’ai surtout dû m’adapter à la vitesse et au gabarit des adversaires, explique Stankoven. Évidemment, lorsqu’on fait le saut dans la LNH, tout le monde est plus fort, plus rapide, plus habile. Il faut compléter les jeux la tête haute. En goûtant au hockey professionnel, je sais maintenant ce que ça prend pour revenir plus fort la saison prochaine. »

Il s’en tire déjà bien. Reste à voir comment il réagira aux séries éliminatoires, mais à s’en fier au reste de sa carrière de hockeyeur, il devrait tirer le meilleur de ce défi.

« Il trouvera le moyen d’aider l’équipe, comme il l’a toujours fait », conclut Clouston.

Avec la collaboration des correspondants indépendants NHL.com Taylor Baird et Dan Arritt

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